Quand
l’école suisse de géobiologie nous demande si nous souhaitons donner un
cours dans la région de Cluny en Bourgogne, nous sentons l’enthousiasme
nous gagner. Nous n’avons pas encore exploré cette région riche de
souvenirs celtes et berceau de l’art roman. Le
challenge est d'autant plus important que les cours portent sur la
différentiation de vestiges romains et celtes, par une approche
énergétique et sur la recherche de lieux anciens par la géobiologie. Il
nous faudra donc trouver des lieux, à la fois propice à l’accueil d’un
groupe et contenant les éléments d’étude : du celte et du romain. Notre
terrain de jeu ? Toute la Bourgogne. Nous
choisissons d'explorer les alentours de Cluny, pas trop loin de Genève.
Cela faisait longtemps que l’ancienne abbaye romane nous appelait.
Cette fois, nous étions au rendez-vous. Départ de Genève aéroport à 8h30, pour la partie en voiture. Arrivée
à Cluny à 10h00, la route nous amène dans une petite ville, pas très
jolie, bâtiment contemporain, rien ne laisse présager de l'aspect
historique. Nous
laissons la voiture dans un grand parking, et passons devant la
billetterie de l'abbaye fermée. Samedi, jour de marché, nous suivons les
gens équipés de paniers et sacs. Au
détour d'une ruelle, nous débouchons sur une rue médiévale, et arrivons
près du marché, une jolie église romane, nous interpelle et nous
rentrons dans Notre Dame. Les
églises romanes sont très simples, peu de statuaires et de décorum au
contraire des édifices gothiques. A Notre Dame, les phénomènes
telluriques sont très lisibles, au laser, francs et nets. La lumière y
est sombre. Une grande douceur et une certaine lenteur en émanent. Le
temps n’existe plus. Nous en perdons la notion dans la contemplation de
cet endroit...
Les
fonds baptismaux situés à droite, placés trois marches plus bas que la
porte d'entrée, nous donnent un ressenti puissant de l’élément eau.
D'ailleurs tout le bâtiment est humide avec, par endroit, des flaques au
sol. Le
lieu est ressourçant et alignant. Il nous semble bien adapté aux
villageois et permet de recharger les batteries pour mener une vie
active. Nous sommes toutefois loin des espérances que nous nourrissions
secrètement de bénéficier d’un lieu à la hauteur de la grandeur
clunisienne passée. De
retour au grand air, nous peinons à trouver la fameuse abbaye. Il y a
bien une très haute tour dressée mais point de bâtiment monacale. C'est
lors de l'achat des billets d'entrée que nous comprenons que Cluny, son
abbaye, ses moines, n'est plus ni habitée, ni en fonction.
Stupéfaction : elle est pratiquement entièrement détruite ! |